Des Camerounais joyeux de découvrir Chavagnes

Délégués à la Semaine internationale de la Famille de l’Incarnation, ils retrouvent à Chavagnes des soeurs connues au Cameroun

Des Camerounais joyeux de découvrir Chavagnes

A Bafia, j’ai lu des recueils de Louis Marie Baudouin. A Chavagnes en Paillers, c’est avec des larmes aux yeux que j’ai découvert le tombeau du bon Père LMB ce 14 juillet 2010. Quel étonnement d’arriver en France pour la première fois avec la joie de découvrir un beau pays avec ses industries, ses champs de blé et de maïs vus d’avion.

le blé prêt pour la moisson



A Chavagnes, l’accueil est très chaleureux,
mais le désir poignant de voir
où repose le Bon Père est vivace.
Une larme de mes yeux, vite effacée
Je ressors après une courte prière récitée
Mais requinqué et reparti à la découverte
De l’œuvre du Bon Père tant proclamée
Que d’émotions, « le château », le jardin, la chapelle, le cimetière …
Toutes ces bonnes âmes rappelées par le Seigneur,
Toutes ces œuvres éclatantes de blancheur.
Je suis heureux en larmes …
Le Verbe Incarné demeure vraiment parmi nous.

Le vieux cimetière photographié par Sr Tiana

Tout joyeux de découvrir la France, la Vendée, Chavagnes ….. puis le beau « château ».
Pour tomber en émoi devant celui dont on suit les traces, une larme, puis une joie immense, comme un chasseur qui retrouve un gibier tant poursuivi. Louis Marie Baudouin est là.
O sublime Père dont les œuvres démontrent la grandeur d’esprit ….
Les traces s’effacent …
La recherche continue….
L’œuvre ne s’arrête pas……

Clément et Victorien
Fraternité de Bafia
Chavagnes, mercredi 14 juillet 2010

Clément, Lucas, Sr Crescence, Victorien et Didier savourent les dernières cerises !

TROIS JOURS DE DECOUVERTES

Arriver à Chavagnes valait la peine

Le 14 Juillet 2010. En provenance de Zurich, il est 8h et notre avion survole la France. Un coup d’œil à travers la fenêtre, mon Dieu qu’est ce que je vois ? On dirait des contreplaqués qui recouvrent le sol français et à côté quelques maisonnettes. Comment est-ce possible que le sol de France soit couvert de la sorte. J’admire la beauté de la nature. Une fois au sol, j’apprendrai qu’il s’agissait des champs de blé au temps de la moisson. Et je m’exclame, sur la route de Louis Marie Baudouin j’en ai vu et je ne suis pas au bord de mes surprises pour mon premier voyage en terre française. Et l’arrivée à Chavagnes, c’est une merveille de Louis Marie Baudouin que je découvre avec une grande émotion et je n’arriverai pas à décrire : l’accueil et la disponibilité des sœurs du Centre Spirituel, la visite guidée de la splendide maison, le jardin des pommes et tomates, le cimetière, les fleurs…………

Les surprises continuent

Le 15 Juillet au Sacré Cœur, après la messe, une rencontre avec la Sr Hélène (André) Roy qui a beaucoup travaillé, il y a aujourd’hui 30 ans, pour mon village Bakoa - Cameroun. Curieusement après tant d’années, elle se rappelle avec aisance du secours qu’elle a apporté aux victimes de la poliomyélite. Elle se souvient du jardin d’enfant qu’elle a créé malgré l’opposition forte des autorités de la ville de Bokito, les points d’eau qu’elle a fait creuser. Elle se souvient aussi des rencontres de catéchistes (un catéchiste par quartier) qu’elle animait et à qui elle transmettait avec passion la Parole de Dieu. Dans l’après-midi, nous sommes allés jusqu’à la petite ville de Montaigu,

Didier, Lucas et Clément devant la mairie de Montaigu

à 14 kilomètres de Chavagnes : le matin, à la poste de Chavagnes-en-Paillers, nous n’avions pas pu résoudre le problèmes de connexion téléphonique avec le Cameroun. A Montaigu, nous sommes entrées dans deux boutiques différentes avec une très grande variété de téléphones, mais … pas de solutions à notre problème ! Evidemment, si nous avions eu plein d’euros dans la poche, nous aurions pu téléphoner dès le soir même au pays avec un téléphone portable dernier cri ! Montaigu est la ville natale du Père Louis Marie Baudouin : son père était un modeste jardinier au château : il en reste le mur d’enceinte. Dans cet espace devenu jardin public, on a placé la porte d’une église construite au 13e siècle. Nous avons fait la surprise d’une visite aux sœurs de la communauté de Montaigu dans une ambiance carnavalesque de retrouvailles et de reconnaissance.

Quelle merveille !

Le 16 Juillet, sous la houlette de Anne-Marie, qui fait partie de l’équipe du Centre Spirituel, nous avons découvert, avec beaucoup d’émerveillement, la reproduction du sanctuaire de la Salette. lieu de pèlerinage marial dans les Alpes. est une imagination de Jérusalem céleste. Deux grandes tours dominent ce lieu : la tour de la croix glorieuse construite en 1889 et la tour du calvaire avec en dessous le tombeau de Jésus, construite en 1893 ; un mur dit de la fortification rappelle la passion du Christ. Des petites tours rappellent les mystères du Rosaire. Nous admirons la Foi et l’imagination du réalisateur de l’œuvre. Après, une visite au domicile de Anne-Marie m’a permis de boire ma première bière en France ! Mais je me souviendrai aussi de la décoration à l’africaine de leur maison et de leur accueil chaleureux.

Didier Félicien Fiogo
Fraternité de Yaoundé
16 Juillet 2010

A la messe internationale avec les Carmélites de Chavagnes

Après le témoignage très émouvant de mes prédécesseurs, je viens ajouter à ce Chapitre un autre passage : celui du carmel de Chavagnes. Ce vendredi 16 juillet, c’est la fête de Notre-Dame du Mont Carmel. En compagnie de la Sr Marie-Thérèse, Ursuline, Victorien et moi-même, sommes partis en voiture dans la campagne, jusqu’à la Fouchardière où depuis 100 ans vivent et prient les sœurs carmélites. Nous avons participé avec grand émotion à la célébration eucharistique présidée par le P.Achille Lingani, FMI, ordonné prêtre ce 3 juillet au Burkina Faso. Il était entouré de deux diacres et de 12 concélébrants dont l’aumônier du carmel a invité . Le P.Lingani , dans son homélie a insisté sur la maternité de Marie : elle est devenue mère de toute l’humanité et chaque région a une manière de la vénérer selon sa culture. . A la fin de son homélie, il a invité chaque pays à chanter Marie, notre mère, dans sa propre langue. Pour moi, c’était la première fois que j’entendais un cantique paisible et doux des Antilles : Lynn Joab et son mari Malcom joignaient leurs voix à celle du P. Vincent Esprit. Puis ce fut un cantique en espagnol avec la chorale de circonstance du Vénézuela. Déjà, le Burkina Faso et le Togo avaient joué leurs percussions : je me sentais chez moi ! Et les nombreux participants de Chavagnes étaient heureux de chanter l’Ave Maria de Lourdes, bien connu aussi au Cameroun. Mais pendant toute la messe, nous n’avions pas vu les carmélites, Leur chapelle est perpendiculaire à celle des fidèles. Cela a suscité notre curiosité, à la fin de la célébration, Victorien et moi, nous sommes allés dans le chœur et nous avons pu les saluer. Avec nos frères FMI du Burkina, nous avons pris la pose avec elles pour une photo. Puis nous avons salué nos frères des autres régions d’Afrique, heureux de nous retrouver en France, au milieu de ces peaux blanches, nous embrassant et communiant fraternellement au Corps du Christ : et là, il n’y avait ni Blancs ni Noirs… mais une famille proclamant les merveilles du Seigneur.

Les jeunes FMI avec l’aumônier du carmel de la Fouchardière

A l’adoration et aux vêpres avec les Ursulines âgées du Sacré-Cœur

Dans l’après-midi, je suis allé au Sacré-Cœur, accompagné de la sœur Marie-Odile : par l’intermédiaire de notre groupe de prière respectif, nous correspondons depuis quelques années et nous étions très heureux de nous voir ! Dans la Maison de retraite des sœurs âgées, j’ai vécu les 30 minutes d’adoration et les Vêpres avec les religieuses, les personnes âgées de leur famille ou qui résident maintenant avec elles. En sortant de la chapelle,

Sr Marie-Odile m’a emmené dans une salle, visiter les sœurs qui n’étaient pas à l’adoration, écrasées par le poids de l’âge – chacune a accepté à sa manière la présentation faite par la sœur du Camerounais que je suis, et cela m’a valu un sourire, un visage détendu malgré le

Sr Yvette OrhonW2

poids de l’âge, et parfois quelques paroles plus ou moins audibles. J’ai été frappé par la manière dont elles sont traitées, et de l’attention toute particulière qu’on leur accorde. Celles que ça intéressait regardaient une émission à la télévision.

Dans sa chambre, j’ai beaucoup parlé avec la sœur Yvette : il fallait lui parler au creux de l’oreille pour se faire entendre, et elle m’a dit toute sa joie de me connaître et son impression de m’avoir comme ami, ce qui l’a amené à me faire promettre de revenir lui dire au revoir avant mon retour pour le Cameroun.

Depuis que Dieu s’est fait homme, tout visage humain devient le lieu de sa rencontre, même le visage des plus âgés ou des délaissés.

Lucas Marie Ngong Omgba
Délégué de la Fraternité « Esprit de l’Incarnation » de Ngaoundéré
16 juillet 2010

Quelle joie depuis mon arrivée à Chavagnes !

Devant les hortensias de Chavagnes, Victorien, Clément, Lucas et Didier

Après avoir vu la tombe du Père Louis Marie Baudouin et celle de Charlotte Gabriel aujourd’hui samedi 17 Juillet 2010 grande a été ma joie et mon émotion de voir les reliques du Père Louis Marie Baudouin bien gardés chez les pères FMI (bonnet de couleur noir, étole, Bible) j’aurais bien voulu les toucher, mais tout était fermé. Je me suis contenté de les regarder à travers les vitrines. En les voyant, je me suis rendu compte de la lourde mission que nous avons à continuer son œuvre.

Victorien Biyaga
Fraternité de Bafia

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