Le P. Daniel BOULIER, après son mandat de supérieur général et une année de repos, a rejoint une nouvelle communauté et une nouveau ministère dans le diocèse de Troyes. Il est maintenant curé de Mesnil-Sant-Loup et nous présente sa paroisse.
Jean Brethé et moi, sommes les deux seuls membres de cette petite communauté fmi de l’Aube, où la Congrégation est arrivée en 1943. Je comble le vide laissé par Julien Bécot venu à Chavagnes, fin août. En ce début d’année, la communauté a déménagé à Estissac, bourg de 1 900 habitants, à 20 km à l’Ouest de Troyes. Elle était, auparavant, à Ervy-le-Châtel, dont Julien Bécot était curé.
La grande maison que nous occupons entre la mairie et l’église a été, jusqu’en 2016, la maison de communauté des Sœurs québécoises de la Congrégation Notre-Dame. Elle appartient au diocèse et sert, aussi, de maison paroissiale. Il y a une grande « cour-pelouse », bordée de salles paroissiales et de garages. Nous ne manquons de rien et pouvons accueillir. Nous sommes en pleine nature : une petite rivière et un bois bordent l’arrière de la maison et, alentour, les grandes plaines vallonnées et les forêts permettent de bien belles promenades. Le grand avantage est la proximité de notre ministère, Jean étant curé des deux ensembles paroissiaux d’Estissac et d’Aix-en-Othe, à 8 km, et moi, de celui de Mesnil-Saint-Loup, à 5 km.
La paroisse du Mesnil-Saint-Loup
Mesnil Saint-Loup compte 640 habitants. Le village doit son nom à Saint Loup, évêque de Troyes de 426 à 479 et protecteur de la ville contre les Huns d’Attila. J’en suis le curé depuis septembre. L’ensemble paroissial comprend cinq villages totalisant environ 1 800 habitants. Un curé pour si peu d’habitants surprend en un temps où les prêtres se font rares, mais le récent Synode diocésain (2012-2014) souhaite une plus grande proximité entre prêtres et paroissiens.
Le Père Emmanuel, un curé fondateur !
Mesnil Saint-Loup a été très marqué par un de ses anciens curés dont le parcours fait penser, par plusieurs aspects, à celui du P Baudouin. Curé, de son ordination à son décès (1849-1903). Sa piété mariale et son zèle de formateur : Bible, liturgie… ont transformé la paroisse. En 1864, en accord avec l’Evêque, il a prononcé des vœux religieux sous le nom de P. Emmanuel. En 1872, suivi de quelques disciples, il a ouvert dans le village, un monastère sous le vocable de Notre-Dame de la Sainte-Espérance. La communauté s’est affiliée aux Bénédictins Olivétains et a été rejointe, par une communauté de moniales bénédictines. Après la seconde guerre mondiale, les moines dirigés par Dom Grammont ont quitté « Mesnil-Saint-Loup » pour restaurer l’Abbaye du « Bec-Hellouin », près de Rouen. Revenus en 1976, ils ont été rejoints par une communauté de Moniales Oblates Olivétaines.
« Dynamisme paroissial »
L’héritage du P. Emmanuel continue à marquer la paroisse en profondeur. La pratique dominicale est forte par rapport aux paroisses voisines. De nombreux laïcs s’engagent dans la préparation aux sacrements, l’accompagnement des jeunes et de multiples groupes. Le monastère garde son rayonnement spirituel dans tout le diocèse et les environs. Les moniales trop peu nombreuses sont sur le point de partir. Du 19 au 22 octobre, toute la paroisse se mobilise pour le pèlerinage à Notre-Dame de la Sainte-Espérance qui existe, depuis 1852.
J’accompagne, aussi, l’école et le collège catholiques de Mesnil-Saint-Loup : 270 élèves d’une quarantaine de communes des environs. J’en suis encore à l’étape des découvertes. Au total, mes premières impressions sont positives. J’espère être à la hauteur.