L’ATTRAIT DE LA VIE RELIGIEUSE
Sr Mary Clare naquit à Calgary et grandit à Edmonton au sein d’une grande famille catholique. A l’école élémentaire ainsi qu’au collège, on lui demanda si elle avait, un jour, pensé à la vie religieuse. Elle écartait complètement cette idée : « Même si même si à l’école primaire, j’avais dans le cœur comme un aimant qui m’attirait vers la vie religieuse. Je ne pouvais pas m’en défaire ».
Elle était présidente de « Sodality »-les Enfants de Marie- groupe dont le but était de développer dans ses membres une ardente dévotion envers la Vierge Marie. Elle dit à sa directrice spirituelle que Dieu l’appelait à la vie religieuse. La directrice savait que Mary Clare avait toujours eu une grande dévotion à Marie, aussi lui suggéra-t-elle de prier tous les jours, comme la Vierge Marie, et de lui demander que la volonté de Dieu soit faite dans sa vie.
Son projet initial était de poursuivre une carrière d’infirmière, mais elle ne put taire plus longtemps son désir de vie religieuse. « Finalement, j’eus le courage de l’annoncer à mes parents, « Mes plus jeunes frères et sœurs avaient, alors juste un peu plus de trois ans, deux ans et un an, quand je leur exprimai mon désir d’entrer en religion. Maman comptait réellement sur moi pour l’aider à prendre soin d’eux. »
D ès la sortie du lycée, Mary Clare rejoignit les Ursulines à la Paroisse St Anthony
« L’appel à la vie consacrée est comme une symphonie, et il doit y avoir une harmonie entre la mélodie que Dieu joue dans mon cœur et la mélodie jouée dans le cœur de la Congrégation où je suis appelée. » « En observant la vie des Ursulines de Jésus, spécialement de la directrice de « Sodality »- les Enfants de Marie- je me suis dit : ‘oui , il y a une harmonie dans mon cœur avec ce que je lui vois vivre ». Très précisément, elle rayonnait la joie autour d’elle.
C’était une époque difficile, car même si c’était une Congrégation apostolique, les Ursulines de Jésus étaient aussi appelées à être moniales, séparées du monde. « Ma famille ne venait me visiter qu’une fois par mois, et même quand je voyais les miens à la messe du dimanche, je n’étais pas autorisée à leur parler. C’était dur. » « J’avais le sentiment qu’il fallait être séparée du monde pour rester fidèle, que d’une certaine manière, le monde me contaminerait, ce qui est contraire au message de Vatican II. »
LES ETUDES, LES VOYAGES
Mary Clare passa une licence en sociologie et psychologie. Pour préparer ses vœux perpétuels, elle vécut neuf mois en France, à la Maison Mère, avec des sœurs d’Irlande, d’Ecosse et d’Espagne.
« J’ai fait mes vœux perpétuels le 25 mars 1972. C’est très significatif, car le 25 mars, c’est la Fête de l’Annonciation ou Incarnation, la Grande Fête de notre Congrégation. »
E lle poursuivit ses études, passa un diplôme en « économie sociale », se porta volontaire pour le Chili. Elle aida des gens de Bolivie et du Pérou à trouver un emploi. Elle travailla de nombreuses années dans le Diocèse de Prince George où elle ouvrit un Centre nommé le « Coin du Berger », dans un quartier déshérité du centre ville, permettant aux pauvres de bénéficier d’avantages sociaux, offrant un abri de jour pour les sans-logis.
Elle travailla de nombreuses années en pastorale, selon les talents sa communauté. Pendant plus de huit ans, elle mit en œuvre ses dons personnels comme coordinatrice des relations paroissiales avec les Services Sociaux Catholiques. Il s’agissait d’édifier un pont solide entre les Services Sociaux Catholiques et les paroisses de l’Archidiocèse d’Edmonton pour le soutien aux travailleurs étrangers temporaires, la formation pour les prêtres et les membres des équipes pastorales face aux violences familiales, l’éducation et l’engagement de paroissiens en faveur des sans-logis et des initiatives de bâtiments communautaires parmi des adultes plus âgés.
LA VOIX PROPHETIQUE
« En tant que femme consacrée, je suis appelée à être dans l’Eglise et le monde d’aujourd’hui une voix prophétique et, spécifiquement comme Ursuline de Jésus, je suis appelée à contempler, vivre, célébrer et proclamer Jésus-Christ Parole de Vie. »
Détachant de la chaîne, sa croix d’Ursuline, elle en expliqua la signification : « Dans son amour infini pour nous, Dieu a envoyé son Fils Jésus dans les ténèbres de l’existence humaine, l’obscurité du péché et de la mort. La couleur argentée un peu en relief près du noir, brille, symbolisant la vie plus forte que la mort. » Les Ursulines de Jésus, transformées par la lumière du Christ, veulent travailler à renouer le lien de Dieu avec son peuple, réconcilier un monde brisé et ramener toute l’humanité à Dieu.
La vie quotidienne de Mary Clare inclut la Prière du Matin et du Soir en Eglise, la prière personnelle nourrie par la Parole de Dieu, devant le Saint Sacrement, l’Eucharistie à la Paroisse St Jean l’Evangéliste, le ministère avec les Services Sociaux Catholiques, la visite aux membres de la famille et aux amis malades ou isolés, et la prière du Rosaire avant le coucher.
Comme loisirs, elle aime la marche et la lecture de romans.
PEU DE VOCATIONS
Alors que, dans cette partie du monde, peu de personnes entrent dans la vie religieuse, Mary Clare est confiante qu’une nouvelle opportunité se fait jour, pour embrasser cette voie, répondre à cet appel.
« Spécialement, tandis que nous avançons vers 2015, l’Année de la Vie Consacrée, je crois que notre Archidiocèse, a une occasion réelle et profonde de mettre la Vie Consacrée au premier plan.et d’inviter les familles à voir que c’est un don merveilleux ».
« Mon souhait serait que, pour préparer l’Année de la Vie Consacrée, l’Archevêque invite les hommes et les femmes consacrées de l’Archidiocèse à discerner ensemble ceux qui sont aux périphéries de notre Archidiocèse et de partager ensuite cette information avec lui. »
LES MARGINALISES
M ary Clare note des groupes à la marge : les personnes blessées par le scandale des abus sexuels, la population aborigène, les victimes des trafics humains, et les sans-abri.
Le 19 septembre marque les 50 ans de son entrée en communauté. Pour son « année jubilaire », elle a passé le mois de janvier, dans la prière et le silence à Toronto, dans un lieu de réflexion nommé « La Chambre Haute ». « C’était une manière de rendre grâce à Dieu, pour ces 50 ans, et d’avoir un cœur plus docile, plus sensible afin de répondre à l’appel de Dieu. »
May 26, 2014 CHRIS MILLER WESTERN CATHOLIC REPORTER
Vous pouvez lire l’article sur Western Catholic Reporter http://www.wcr.ab.ca/ThisWeek/Stories/tabid/61/entryid/5494/Default.aspx