Une Fraternité à Ouagadougou
Elle a pris naissance en 2001 à l’initiative du P.Victor-Aimé Ouedraogo qui a suivi l’exemple des PP. Basile Paré et Pierre Brethomé à Dapaong- Togo. Victor a proposé à quelques personnes de venir partager la manière de prier des Fils de Marie Immaculée. D’abord deux ou trois personnes, puis le groupe a augmenté peu à peu. Ils sont actuellement une quinzaine de membres et se retrouvent une fois par mois, durant 1h30 environ, pour partager et prier. Ils se rencontrent souvent entre eux, se téléphonent, s’envoient des messages, se retrouvent à la messe. Ils visitent les malades, les gens du quartier et chacun a un rôle dans la paroisse. Ils cultivent un champ d’arachides et ont pris l’habitude de célébrer la fête de l’Annonciation le 25 mars ensemble. Des liens existent déjà avec la Fraternité du Chili. Une video des Fraternités de Ouaga présentant les familles et la vie quotidienne de leurs membres a été envoyée aux Fraternités du Chili à l’occasion de la célébration de leurs 25 ans d’existence. Cette video a été appréciée. Les Fraternités ont écrit et envoyé des cadeaux. La Fraternité de Ouagadougou a répondu par des lettres et des courriels…
Les membres de la Fraternité partagent simplement ce qu’ils apprécient dans la vie du groupe : Avec le groupe je me débarrasse de mon fardeau. Je trouve ouverture avec le partage des fardeaux des uns des autres, oubli de soi, plaisir de faire le champ ensemble… J’ai découvert beaucoup de choses par rapport à la vie sociale et familiale. Les difficultés personnelles sont plus faciles à porter. Tu te crois seul. Et voilà que le partage, la prière ensemble aux mêmes intentions pendant un mois, soulagent. C’est du pratique, il y a échanges d’expériences. Pouvoir partager nos difficultés, travail, famille, santé est une aide et un grand soutien. J’ai découvert une nouvelle façon de prier. Prier pour les autres peut produire des miracles. La Famille de l’Incarnation et la communauté des Fils de Marie Immaculée m’aident à ne pas dériver. Le rayonnement d’amour, le soutien mutuel, le témoignage de vie fraternelle m’ont attirée, ainsi que le pardon envers les autres et la prière. Tout cela m’apporte beaucoup. J’ai été attirée par un sentiment de joie qui venait des membres de la Fraternité. « Ils semaient de l’amour entre eux. »
Cependant la vie du groupe n’est pas sans difficultés. Comme tous ne parlent pas bien le français, il est nécessaire de faire des traductions et parfois les mots manquent. Le P. Victor n’est pas toujours disponible pour l’accompagnement du groupe, pourtant il essaie de visiter les membres de la Fraternité à la maison. Le frère Achille en formation à Ouagadougou est plus disponible et supplée le P. Victor. Malgré la dispersion et l’éloignement des membres, on sent une réelle unité. C’est une fraternité bien concrète, vivante, qui vit le partage dans le soutien des problèmes quotidiens. Les membres vivent l’Incarnation en se faisant proches les uns des autres comme l’a fait Jésus parmi nous.