Mais, qu’est-ce que le Kosovo ?
C’est une partie de l’ancienne Yougoslavie.
Pourquoi quitter ce pays ? Pour fuir la guerre ethnique, la persécution sous toutes ses formes.
Une quarantaine de personnes, en partie des familles, sont arrivées à Chavagnes pendant la guerre. La section du « secours catholique »très attentive aux familles nécessiteuses les a accueillis dans les locaux libres de l’ancien petit séminaire qu’il a fallu réaménager.
Grâce à la mobilisation des habitants de Chavagnes, apportant le minimun nécessaire, l’installation des familles fut rapide.
Mr Gourraud, avec le concours des Kosovars s’est chargé de toutes les démarches administratives. Il nous présente Mr Ekrem et son épouse. Ceux-ci nous retracent leur long parcours d’émigrés du Kosovo en France en passant par la Suisse et la venue de leurs 4 enfants.
Qui peut soupçonner les innombrables difficultés dans leur traversée de l’Europe ? A commencer par la barrière de la langue, le Kosovo parle l’Albanais.
Toutes les démarches administratives…
- Dossiers administratifs à remplir
- Autorisations à fournir
- Demandes diverses à savoir formuler
- Refus de l’OFPRA : Office Français Pour les Réfugiés et les Apatrides
- Repartir à zéro pour « Demande de recours »… etc…
Que de démarches et d’attentes avant d’avoir une réponse positive…
Que seraient-ils devenus sans le « secours quotidien » de leurs protecteurs durant des mois ?
Mr Gourraud assure les déplacements.
Madame se charge de l’alphabétisation près des parents et des enfants.
Il faut vivre, donc chercher du travail…
Courageux, Mr et Mme Ekrem acceptent ce qu’on leur offre, car il s’agit d’être peu à peu indépendants. Quelques couples de Kosovars ont regagné leur pays. D’autres, comme Mr et Mme Ekrem, se sont fixés à Chavagnes, puisqu’ils ont tous les deux un travail assuré et les enfants sont scolarisés.
Ils retournent dans leur pays d’origine aux vacances d’été mais ne semblent pas prêts à y retourner pour de bon.
Courage, simplicité, volonté de s’en sortir, tel est le témoignage que ce couple nous a apporté.
Cette rencontre s’est poursuivie par un échange avec la communauté et le goûter.
Merci Mr et Mme Ekrem d’avoir répondu à notre invitation.
Votre passage nous a ouvert les yeux sur les conditions d’accueil des déplacés et des réfugiés.
Nous avons aussi davantage pris conscience de la chance que nous avons de vivre au Sacré-Cœur.