Ces saints très ordinaires

Ils sont morts depuis longtemps déjà. Nous avons oublié jusqu’à leur nom. Et, il y a la foule de ceux que nous n’avons jamais connus. La Toussaint nous invite à les retrouver. Ce sont des saints très ordinaires. C’est bien pour cela qu’ils sont tout proches de nous. Ils ne nous donnent pas rendez-vous sur le calendrier, un des 365 jours de l’année.

Ces saints ordinaires ont marché sur nos routes…Personne ne les remarquait puisqu’ils étaient tout ordinaires. On disait de celui-là, c’est un brave homme. Et on avait tort car c’était plutôt un homme brave, authentiquement. Ces saints ordinaires avaient tout simplement décidé de prendre au sérieux l’Evangile. Ils devinaient d’emblée ce qui est bon et juste. Ils avaient cette intelligence du cœur qui perçoit ce qui est caché aux sages et aux savants. Ils avaient entendu les Béatitudes. Ils essayaient de mettre tout cela en pratique dans le quotidien de leur vie…

Ces saints ordinaires s’efforçaient d’être fidèles. Ils essayaient de réaliser au mieux, jour après jour, leur devoir d’état qui est aussi leur devoir de famille, leur devoir de voisinage. Ils n’étaient point bavards, ils ne trouvaient pas utile de le raconter. Bien faire était pour eux l’essentiel, le dire aurait déjà tout gâté.

Ces saints ordinaires s’appliquaient à leurs tâches de père et mère de Famille. Ils savaient que l’exemple a plus de force que la leçon. Ils l’avaient expérimenté ; la charité doit se faire concrète et discrète.

Ces saints ordinaires cultivaient la bonne humeur et le sens de l’humour… Ils savaient qu’un saint triste est un triste saint… Ces saints ordinaires n’étaient point parfaits. Ils en étaient eux-mêmes bien persuadés. Tout au long de leur vie, ils ont patiemment limé, raboté, tenté d’éroder les aspérités trop saillantes de leur tempérament. Mais l’humilité les rendait disponibles, ouverts à la grâce prévenante de Dieu.

Ces saints ordinaires, ils sont de chez nous. Nous en croisons encore dans notre vie quotidienne. Ils sont de tous les temps…Ils ont seulement compris que tout chemin de vie est justement chemin de sainteté.

Augustin Guimard

Prière :

Béni sois-tu Seigneur Jésus, toi le seul Saint, toi le chemin qui nous conduis vers le Père. Ta résurrection est notre espérance et l’espérance de tous les hommes et les femmes qui accueillent ton amour et vivent le chemin des Béatitudes.

Béni sois-tu toi qui nous invites à partager un jour ta gloire.

Marie, toi qui resplendis sur notre chemin comme un signe d’espérance et de salut, fais de nous des pèlerins d’espérance !