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Antoine Brethomé, de la Congrégation des Fils de Marie Immaculée, prêtre ouvrier, actuellement secrétaire de l’équipe nationale des prêtres ouvriers,a participé à une émission qui sera diffusée sur France Culture le 27 août 2008 de 16 h à 17 h.
Il nous envoie le communiqué suivant :
En 1943 le cardinal Suhard créa la mission de Paris pour former des prêtres destinés à s’immerger dans la vie ouvrière. Ces prêtres ouvriers rejoignent dès 1945 les usines, les chantiers et même la marine.
En 1952 le Pape Pie XII arrêta la mission des prêtres ouvriers. Tous ont vécu dans une douleur et un déchirement de conscience extrême la décision romaine, jusqu’à, pour certains, y laisser leur vie. Mais dans le même temps, d’autres comme André Depierre, ont travaillé avec acharnement à ce que les prêtres ouvriers puissent à nouveau être envoyés auprès des ouvriers.
Leur travail sera pris en compte progressivement et c’est le concile Vatican II qui décidera d’envoyer à nouveau des prêtres pour vivre la condition des travailleurs et témoigner de l’Evangile au cœur même de la vie ouvrière. Mêmes logements, mêmes salaires que les autres travailleurs mais aussi mêmes combats syndicaux, et, pour un certain nombre, mêmes combats politiques, ainsi certains font route avec le PCF, qui à la sortie de la guerre et de la résistance, a une grande audience parmi les travailleurs, d’autre se retrouvent au Mouvement de la Paix…
Aujourd’hui faisant fi des remarques habituelles du type « mais vous n’êtes pas interdits ? » ou « il existe encore des ouvriers ? » ils sont une poignée en France(350) et en Europe à donner corps à l’espérance qui anima les débuts de la Mission de France et de la Mission de Paris.
En suivant à Cublac, en Corrèze, le parcours d’Antoine Brethomé, l’actuel secrétaire de l’équipe nationale des prêtres ouvriers, l’émission « Sur les Docks » donne aussi à entendre ceux et celles qui maçon, voisin, syndicaliste, voient dans cet engagement une autre image de l’Eglise de France.