Ce vendredi 29 Janvier, dans le petit oratoire des soeurs Ursulines, le Sacrement des malades a été donné aux sœurs malades de la petite communauté au cours de la célébration de l’Eucharistie. Cette cérémonie a été l’occasion de dire notre affection à sœur Giulia et sœur Maddalena qui, le 2 février, doivent partir à Torino où elles résideront dans une maison spécialisée. Sœur Antonia, qui est encore malade, n’était pas présente parce qu’elle est hospitalisée dans un établissement de santé à Loreto.
Chères sœurs, combien d’années avez-vous passées à Loreto ? Nous ne savons pas exactement ! Vous avez été nos maîtresses dans votre vie simple, humble et servante.
Soeur Giulia vous étiez au service des tables des élèves, vous preniez soin des animaux domestiques et vous étiez chargée aussi de l’entretien des chaudières à San Fedele, ronchonnant, mais toujours disponible et affectueuse.
Sœur Maddalena, en France où vous êtes restées 6 ans à Nantes et à Troyes, vous étiez préposée aux travaux manuels, et à votre retour en Italie vous vous êtes occupée de la laverie et du jardin. Toujours disponible et souriante, vous aimiez lors des fêtes lire et raconter des petites histoires drôles.
Vous étiez aussi fidèles à l’Adoration du Verbe Incarné à la Santa Casa demandée par le Vatican selon notre charisme de l’Incarnation.
Femmes de combien de « oui » parce que vous étiez adoratrices du Verbe Incarné. Vous avez découvert le vrai bonheur, vivant jour après jour un quotidien pas facile, mais illuminé de l’Amour qui vient d’en Haut. Vous êtes devenues les épouses du Christ. Quel est ce bonheur ? Celui dont s’est aussi inspirée Thérèse de l’Enfant Jésus : « Se considérer imparfaite et trouver les autres parfaits. » Vous avez tant aimé que pour cela vous avez été gratifiées, et a germé en vous cette force qui vous a transformées en missionnaires.
Pendant la célébration, Sœur Giulia et Sœur Maddalena ont été « chouchoutées » par les personnes présentes et bien surveillées par Sœur Carmela qui s’est occupée d’elles pendant tant d’années, les soignant comme si elles étaient ses « enfants ». A la fin de cette cérémonie, dans nos vœux, transparaissait une forte émotion accompagnée de quelques larmes.
« J’ose dire que je suis retournée à la maison avec le cœur plein de douleur, parce qu’avec le départ de ces deux Sœurs, s’en va une part de ma vie, je dirai de mon identité compte tenu de mon histoire personnelle. » ( Anna)
Sœur Giulia, Sœur Maddalena, nous ne vous oublierons jamais.