Aujourd’hui, à l’une des tables de quatre, une cinquième personne s’installe. L’arrivante, comme bonjour, donne un sourire en coin. Il ne peut en être autrement avec la bouche déformée, le cou cassé et penché, sans doute un reste de paralysie… A table, les aliments sont facilement déviés avec les tremblements de la tête aux pieds. Chacun peut s’imaginer le déroulement, mais pour qui n’a pas déjà trop d’appétit, le décor ne facilite rien.
« Seigneur, cette vision à chaque repas est éprouvante, je n’arrive pas à la dépasser, ça me poursuit, aide-moi dans cette épreuve. »
La réponse du Seigneur ne se fait pas attendre.
« C’est toi qui es handicapée, car tu ne sais pas me voir dans l’attitude de la personne affaiblie par la maladie, et qui partage le repas avec toi ! »
Après cela, on ne peut que tomber à genoux pour implorer la miséricorde du Seigneur.
ʺ LE SEIGNEUR M’A LIBÉRÉE, CAR IL M’AIME ʺ (Ps 17,20)