G ood afternoon à chacune !
Eh oui, il faut bien causer dans la langue du pays et croyez-moi, ça donne du boulot. Heureusement que l’accueil de sœurs est très fraternel ! Je ne suis ici que depuis le 13 janvier après une nuit à Londres, mais j’ai l’impression que je suis ici depuis une éternité tellement je suis obligée de fournir de l’énergie pour chercher le mot juste et l’exprimer, et, sitôt après pour saisir ce qui est dit en raison de la prononciation. Pendant le journal à la télévision, heureusement qu’il y a le « Break News » (un genre de nouvelles brèves) qui défilent en continu en bas de l’écran ! Si je ne saisis pas tous les mots, j’ai au moins la possibilité de lire et de relire… et là au moins, l’accent ne me gêne pas !
Deux après-midi par semaine, le lundi et le mercredi, je vais à un cours d’anglais. Deux heures par cours ! La jeune femme qui me donne le cours est très aimable mais elle ne parle pas un mot de français ! Aussi quand je reviens, je suis complètement lessivée ; je mets 20 minutes pour aller au cours, mais il me faut 30 minutes pour le retour car il y a des côtes et je ralentis ! En arrivant à la communauté, je suis heureuse de souffler avant le dîner.
J’ai eu la chance de pouvoir vivre la semaine de l’Unité dans un cadre où la religion catholique est minoritaire, et ça apprend à se situer dans l’humilité. Les églises que l’on voit sont des églises anglicanes et les églises catholiques sont bien discrètes. C’est aussi une manière de voir la mission de sœurs ici dans un contexte de dialogue et de respect des différences.
La seule matinée que j’ai passée à Londres m’a donné tout de suite le côté multiracial de cette grande métropole. Passer de l’Espagne où l’Eglise a encore pignon sur rue à un pays comme celui-ci où les catholiques sont minoritaires permet de saisir les différences entre nous ! Et c’est une bonne chose de pouvoir le regarder en face.
Dans quelques semaines je serai à Chavagnes ! Je quitte Swansea le 10 mars pour rejoindre Londres. Merci à vous de m’accueillir encore une fois !
D’ici là vivons le moment présent !
Et aujourd’hui, ici, souffle un vent très fort. C’est souvent le style de climat.
Je ne vous oublie pas et j’espère que les santés sont bonnes. Sr Marie-Madeleine Lorent