Sur le chemin des mages à la recherche d’un Dieu caché
Qui étaient ces mages selon la bible ?
Ils étaient des étrangers à la foi juive. Ils ne connaissaient pas le Dieu unique révélé au peuple d’Israël. Ils vivaient avec les croyances de leur peuple.
Ils étaient des savants dans les sciences de leur époque. Le ciel était pour eux un monde merveilleux, le domaine des dieux. Ils aimaient l’étudier, scruter les étoiles et les astres. Ils étaient les astronomes de leur temps. Une étoile nouvelle qui apparaissait était pour eux le signe de la naissance d’un dieu… qui peut-être allait venir régner sur terre. Ils étaient aussi devins, guérisseurs, interprétant les songes…
Ils étaient aussi des personnes en recherche, capables de quitter leur pays pour vérifier leur croyance…
Nous sommes les mages d’aujourd’hui.
Nous vivons dans un monde merveilleux que nous n’avons jamais fini de découvrir. Nos grands télescope nous fait découvrir un monde encore plus immense que ce que pensaient les mages et nos microscopes nous ouvrent au monde aussi mystérieux de l’infiniment petit.
A la fin du récit de la création dans le livre de la Genèse, il est écrit : Et Dieu vit que cela était bon !
Ce que nous découvrons, nous savons l’utiliser pour guérir, soigner, donner du bonheur aux autres mais nous savons aussi l’utiliser pour tuer, blesser, dominer les autres.
Nous vivons aussi dans un monde en crise, dans un monde blessé… qui nous touche souvent personnellement.
Monde merveilleux, monde blessé, c’est notre monde…
Notre monde, comme celui des mages est aussi un monde en recherche, en quête de sens, de lumière. Il a faim et soif. Tout ce qui nous est donné à consommer peut endormir toute recherche spirituelle pour quelque temps mais ne réussit pas à apaiser notre faim et notre soif. Notre cœur est sans repos , comme disait déjà St Augustin ou encore, comme St Ignace d’Antioche : Il y a au fond de nous « une eau qui vit et qui nous dit : viens vers le Père !
Comme pour les mages, il y a, non pas dans le ciel, mais au plus profond de chaque personne humaine, une étoile, quelle que soit sa religion, sa croyance ou même son indifférence …
Les mages dans leur recherche avaient trouvé un roi et des scribes pour les guider. Ces scribes ont été intéressés par la recherche des mages et ont même su montrer de quel côté il fallait se diriger mais eux-mêmes sont restés tranquillement chez eux avec leur livres et leur méfiance…
Sur les chemins de notre monde aujourd’hui, nous trouvons aussi des « rois », des « scribes » et bien d’autres personnes qui nous montrent des chemins…
Avec les mages, allons jusqu’au mystère d’un Dieu caché qui se révèle
Nous savons ce que ou plutôt qui les mages ont trouvé au bout de leur recherche.
L’évangile dit : « L’astre s’arrêta au-dessus de l’endroit où était l’enfant…Entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie, sa mère et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; ouvrant leurs coffrets, ils lui offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. »
Ce qu’ils découvrent, c’est le mystère de l’Incarnation : le Dieu caché qui se manifeste dans un enfant, un petit enfant…
Le P. Baudouin aimait admirer ce mystère dans les premiers moments de « l’existence humaine » de Dieu, lorsque son Fils prend « chair » dans le sein d’une femme (Verbe caché dans le sein de sa très sainte Mère, P. Baudouin) et lorsqu’il se manifeste à Bethléem, bébé dans les bras d’une mère.
Que les hommes admirent ce qu’ils voudront, pour nous, ne trouvons d’admirable que l’Incarnation et ses divines suites. Nous n’irons point à d’autres écoles. |
P. Marcel BERTHOME Ste Marie