Jubilé chez les Pères de Chavagnes

Cinquante ans, soixante ans et plus de vie religieuse ou d’ordination sacerdotale, cela se fête. Ce samedi 12 juillet une dizaine de « Pères de Chavagnes » célébraient leur jubilé en la chapelle de leur communauté, en présence de nombreux parents et amis.

« Pères de Sainte Marie » comme on les appelle aussi, ces missionnaires avaient été témoins de l’évangile aux Antilles anglaises et françaises , au Canada, au Vénézuéla… Plusieurs avaient enseigné au Maroc ou en Algérie, du temps où ils étaient professeurs dans les séminaires, au milieu du 20° siècle encore.

Ce samedi, dès le début de la célébration, chaque jubilaire s’avançait depuis le fond de la chapelle. Il était accompagné dans sa marche par un proche, quelqu’un de sa paroisse, voire un enfant, soulignant ainsi que toute vocation missionnaire s’enracine dans un peuple, dans une histoire.

Chaque fois le P. Daniel Boulier, supérieur général, retraçait le parcours de celui que l’on venait de nommer. Chaque fois l’évocation des missions accomplies était conclue par des applaudissements.

« Sur les chemins du monde, le Seigneur a semé le bon grain » tel est le thème qui a couru tout au long de cette célébration joyeuse et festive. Dans l’homélie, le P. Jean Duval, jubilaire lui aussi, a souligné l’immense espérance apportée par l’annonce inattendue du Concile Vatican II. C’était il y a près de 50 ans.

Aujourd’hui une assemblée fortement participante entendait l’ensemble des « Pères de Chavagnes » renouveler, en tant que religieux, « leur décision de vivre l’Evangile dans la Congrégation des Fils de Marie Immaculée. » Le chant était soutenu par la voix chaude de Gaétan de Courrèges qui appartient à la même famille religieuse. L’orgue de cette chapelle de facture moderne, s’était réveillé sous l’impulsion d’Yvon Gauducheau.

à l’offertoire, les jeunes professes Ursulines de Jésus

A l’offertoire, des plus jeunes de cette autre famille religieuse fondée aussi par LM Baudouin, les Ursulines de Jésus ou Sœurs de Chavagnes, ont apporté les dons : une procession d’offrande en chantant et en dansant, sur des rythmes africains qui ont ravi l’assemblée.

En ces temps où les vocations se font rares en France, l’avenir de nos Congrégations viendrait il d’Outre-Mer ? Les intuitions missionnaires d’un P. Baudouin et d’un P. Monnereau seront-elles relayées par de jeunes Eglises ? Ce serait un juste retour des choses. Nos pays de vieille chrétienté, après avoir donné durant ces derniers siècles, ont maintenant beaucoup à recevoir. Sans doute en accueillant d’autres manières d’être ensemble, d’autres manières d’annoncer la Bonne Nouvelle qui traverse les siècles et les cultures.

Claude BABARIT

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