Pour la première fois, plusieurs associations et organismes sociaux travaillant à l’accueil des migrants sur la ville d’Edmonton, ce sont retrouvés à la Cité Francophone dans la soirée pour accueillir ensemble et ainsi montrer la diversité des propositions.
Il s’avère qu’il y a de plus en plus de migrants, venant avec un visa officiel, qui arrivent à Edmonton et dont beaucoup viennent de pays où la langue officielle est le Français… Gerald Sseguia, ami de la congrégation, travaille au ‘Catholic Social Services’ dans le service d’aide aux nouveaux arrivants. Il m’a invitée à me joindre à cette soirée spéciale pour rencontrer des francophones de pays divers et participer à leur accueil.
Plus d’une centaine de personnes d’une dizaine de nationalités sont venues découvrir les associations et services qui peuvent les aider dans différents besoins ressentis pour leur insertion au Canada.
Après un rappel que les premiers habitants sont les populations autochtones ‘Cree’ – ‘Black Foot’ – ‘Dene’… et que le territoire sur lequel nous vivons est réglé par le traité N°6 signé avec leurs ancêtres, la soirée continue en expliquant divers éléments sur les associations et services présents. Certains participants sont arrivés il n’y a que quelques semaines d’autres quelques mois, familles avec enfants, personnes célibataires cherchant un nouveau lieu de vie, famille ukrainienne ayant fui la guerre… Les accueillants représentent environ une dizaine de langues dont beaucoup sont parlées en Afrique Subsaharienne et au Moyen- Orient.
J’ai pu parler avec des Camerounais (dont une maman arrivée très récemment avec ses 2 filles, qui paraissait triste et timide…), des Ivoiriens, un Gabonais… qui découvrent peu à peu la réalité de vie au Canada… Ceux et celles qui sont arrivées au début de l’hiver ou au milieu n’ont pas oublié les -40° vécus pendant 4 jours… Les autres vont attendre l’hiver prochain pour ‘tâter’ du froid Canadien. En se présentant à chaque association, la personne recevait un tampon correspondant à cette dernière ce qui offrait la dégustation d’une crêpe, au parfum choisi, cuisinait par Marie, jeune femme arrivée du Cameroun il y a 3 ans et qui s’est insérée en cuisinant et vendant des crêpes dans un marché fermiers 3 jours par semaine.
Je ne peux que remercier Gerald de m’avoir invitée… L’ambiance était chaleureuse avec un violoniste qui jouait de la musique ‘métis’ (‘Métis’ désigne des personnes descendant à la fois des Européens et des Premières Nations et donc née du métissage de peuples autochtones et de races européennes. Une grande partie des Métis du Canada sont les descendants des voyageurs et des coureurs de bois Français.)
Sœur Catherine Grasswill – Edmonton - Canada