Equateur : Esmeraldas six mois après le séisme du 16 avril 2016

“Soyons les acteurs de la culture de la Rencontre et de la Miséricorde .” Avec ces paroles du Pape François, nous venons vous partager ce que nous vivons après les évènements qui ont bouleversé notre quotidien.

Au début de cette année, on annonçait le phénomène du « Niño . Prévoyant ses effets, les vacances d’été dans les écoles et les collèges ont été avancées à la fin de janvier. Et de fait, le 25 janvier sont arrivées de fortes pluies, provoquant le débordement du Fleuve Teatone : certains quartiers du secteur ont été inondés laissant plusieurs familles sans habitation ni bien matériel.

Le 16 avril, s’est produit un fort tremblement de terre au Sud de la Province, avec cependant des répercussions dans la ville d’Esmeraldas. Depuis lors, et jusqu’à aujourd’hui, de fortes répliques créent dans la population un sentiment d’instabilité et de peur qui affecte tout spécialement l’éducation.

La rentrée scolaire a été retardée dans les lieux les plus touchés puisque la plupart des écoles étaient détruites ; c’est en juillet seulement qu’on a tenté de commencer les cours . En Chamanga, Muisne et l’Ile Vargas Torres, grâce à la solidarité Internationale et Nationale et l’aide de Volontaires, les gens du secteur ont construit des petites maisons de chaume en guise de salles de classe.

L’Église d’Esmeraldas, dans le cadre de l’année de la Miséricorde, consacre toute son attention aux familles affectées par les catastrophes naturelles. Elle reçoit la solidarité et l’accompagnement de l’Église nationale et de la Conférence des Religieux.

En ce moment même la situation d’instabilité se prolonge : le gouvernement ne permet toujours pas la construction de logements, aussi la majorité des familles doivent rester dans des abris de fortune.

Dès le début et jusqu’à ce jour, les religieux et religieuses d‘Équateur se sont mobilisés pour accompagner les victimes du tremblement de terre.

Des ateliers de formation ont été organisés, des prières et célébrations sont proposées pour vivre ce temps de façon plus consciente, des groupes de frères/sœurs offrent un lieu de partage et assurent une présence d’Église.

Il a été très difficile à notre communauté d’assurer régulièrement les activités habituelles de l’année : catéchèse et soutien scolaire.

A Tiwintza, le quartier où nous vivons se construit le nouvel hôpital d’Esmeraldas, ce qui entraîne des travaux d’envergure : autre quadrillage des rues, réseau de canalisation d’eau, nouveau centre électrique, amélioration des logements.

Dans la communauté nous avons bénéficié de la solidarité de nos sœurs d’Ancud

En juin et juillet, María Ilia Pastenes y Marivi Requena ont partagé notre vie. Maria Ilia a eu l’opportunité de mettre à profit quelques-uns de ses dons comme des massages aux enfants de l’aide scolaire et à un groupe de femmes. Marivi, éducatrice, a essayé d’apprendre à lire et à écrire à quelques enfants inscrits à l’aide scolaire. Elles ont pu visiter et connaître quelques familles du secteur et quelques lieux d’Esmeraldas.

Toutes les deux ont pu participer à des fêtes de la paroisse, rencontrer la Conférence locale des Religieux et se joindre aux rencontres organisées par le Vicariat (formation des agents pastoraux, retraite des catéchistes).

Nous les remercions pour leur disponibilité, leur présence discrète et généreuse, et nous remercions également la communauté d’Ancud qui leur a permis de passer quelques semaines parmi nous

La communauté d’ Esmeraldas : Ana et Marie Louise.

On peut lire ou relire la lettre envoyée par Sr Cecilia Rogel au lendemain du séisme http://www.incarnationweb.org/ecrir...

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