Le théâtre national s’est rempli d’enfants émerveillés d’être dans un grand théâtre ! Le centre multiracial de notre quartier de Quito y apportait sa couleur.
Entièrement équatorienne, la miise en scène (interprétation, musique…) bien ajustée à l’œuvre originale de Saint Exupéry, était en elle-même une incomparable création artistique.
Une fois de plus « Le Petit Prince » nous est allé droit au cœur. Impossible de ne pas voir dans les divers personnages quelque chose des adultes que nous sommes : le désir de commander du roi et son besoin de posséder jusqu’aux étoiles, l’accaparement de savoir du géographe, le besoin d’être admiré du vaniteux, … la sécurité trouvé dans les consignes de l’allumeur de réverbères…
Tout ceci nous renvoie à nous-mêmes pour nous inviter à goûter les relations les plus proches, pas les plus parfaites (comme la rose vaniteuse) mais les relations devenues uniques à cause des liens tissés : c’est l’essence de la vie puisque nous sommes des êtres de relations. “L’essentiel est invisible pour les yeux” “Je suis responsable de ma rose”
Tout ceci nous plonge dans notre quotidien avec ses relations imparfaites et merveilleuses où nous sommes reconnus et qui nous vivifient.
Rien de tel que les enfants pour nous apprendre la valeur du moment présent, l’ouverture à la nouveauté, la priorité de l’amitié. Jésus nous dit : « Le Royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemble » Mt.19,14
Quand ils auront grandi, sans doute les enfants de la Bota se souviendront-ils encore de ce jour : qu’ils puissent se reconnaître dans le « Petit Prince » sans avoir perdu leur âme d’enfants !
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