Mère Irène, pendant la dernière guerre, au risque de sa vie, a accueilli des jeunes filles juives, dans le pensionnat de Cannes qu’elle dirigeait, afin de les soustraire à la râfle.
Un bon nombre de personnalités juives et françaises, ont donné à cette cérémonie une solennité manifeste et émouvante.
Personnellement, moi qui avais connu et vécu avec Mère Irène de Jésus, comme Supérieure, au Pensionnat de Luçon, j’en étais fière et très émue.
Il y eut plusieurs discours relatant son courage, son audace et son héroïsme face à l’ennemi qui avait envahi la zone libre et dont la Gestapo qui logeait face au Pensionnat, pouvait voir ce qui se passait dans la cour de l’école.
Ce qui m’a beaucoup émue et bouleversée, ce fut le témoignage de Madame Renée Rousso, la fille et la petite fille de deux personnes juives, ses parents, cachées au milieu des élèves, l’une comme écolière et l’autre comme professeur. Madame Rousso nous a transmis les souvenirs de sa mère et de sa grand-mère, vivant au pensionnat de Cannes.
Une nièce de Mère Irène n’a pas voulu garder pour elle la médaille et le diplôme d’honneur, mais les a remis entre les mains de Sr Mercedes LOPEZ, Supérieure générale de la Congrégation des Ursulines de Jésus. Quelle émotion ! et quels applaudissements !
Le nom de Mère Irène de Jésus, sous son nom de baptême, Gabrielle Douillard, sera apposé au mur de Yad Vashem, mémoire du nom, et à Paris et au Panthéon.
Tout s’est terminé par le chant de la Marseillaise et le chant national de l’Etat d’Israël.
Toute l’assistance debout, écoutait et s’unissait à ce qui se passait à ce moment-là dans les cœurs !
Merci Mère Irène !
Les « Justes des Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d’honneur ainsi qu’une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud :
« Quiconque sauve une vie sauve l’univers tout entier ».
Au 1er janvier 2006, le titre avait été décerné à 21 308 personnes à travers le monde, dont 2 646 en France. Mais le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages. Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l’humanité. Tous considèrent n’avoir rien fait d’autre que leur métier d’homme. Ils doivent servir de phares aux nouvelles générations. |
Pour en savoir plus : http://www.yadvashem-france.org/les-justes-parmi-les-nations/les-justes-de-france/dossier-11797/