Quand Élie pense à mourir, avant toute chose, Dieu le nourrit pour lui redonner des forces. Il désire que le prophète puisse se remettre debout. Il prend soin de l’homme. Comme Elie, permets-nous, Père, de lâcher prise et de de reconnaître la nourriture que tu nous offres dans les rencontres, les événements, les paroles.
Dire « oui » comme tout le monde autour de soi serait plus facile. Oser dire « non » entraîne une situation de grande solitude. L’absence de Dieu résonne comme un grand vacarme. C’est une expérience difficile mais d’où la Vie peut jaillir quand reste la confiance. Comme Élie, fais-nous inlassablement, Père, le don de la Foi, le cadeau de la Confiance en ta Présence.
Entendre Dieu dans les petites choses : la brise légère. Reconnaître que dans le souffle ténu d’un geste de tendresse est contenue la puissance de Vie. Comme Élie, donne-nous, Père, de savoir accueillir ton Amour même au cœur de situations et de lieux qui semblent dépourvus d’humanité.
Reconnaître Dieu dans la brise légère. Une traduction plus littérale est « un fin silence ». Au fil de notre vie, les représentations de Dieu changent. Notre manière de croire évolue. Savons-nous prendre le temps de la prière et de la rencontre pour laisser le Seigneur nous rejoindre de façon nouvelle ? Comme Élie, Père, apprends-nous à écouter l’Esprit qui parle à notre esprit.
Écouter l’appel de Dieu. « Va, reprends ton chemin ! » Retourner sur des lieux difficiles, des lieux d’échec parfois, non parce qu’il le faut mais parce qu’il y a cet appel intérieur de la Vie. Retourner non pas pour « compter les morts » mais pour partager la vie accueillie et offerte. Comme Élie, mets-nous en capacité, Père, d’accueillir ton Amour en nous. Ouvre nos êtres, au souffle de ton Esprit qui apaise, fortifie et unit.
Béatrice Cesbron - août 2024