Quand le virus prive de visites les résidents du Sacré-Cœur

Sr Bernadette Boutin raconte comment la communauté du Pavillon et le personnel soignant font tout leur possible pour les résidents de l’EHPAD du Sacré-Cœur

Mélanie et Sr Rose-Marie

Que se passe-t-il à l’EHPAD du Sacré-Cœur à Chavagnes ?

D’ordinaire, les couloirs si animés, où se croisent résidents et familles, sont devenus bien calmes. Plus d’allées et venues librement, plus de cris des petits enfants gambadant joyeusement, plus de discussions de familles entières autour d’un café au Jardin d’hiver, plus de messe à la chapelle rythmant les journées, plus d’activités communes ( Chant, gym, bricolage….) , plus de repas en salle à manger permettant d’échanger (chaque résident est servi en chambre)


La solitude du chef !

Mais, pourquoi, pourquoi ? Un refrain : c’est le virus !

Mais, on ne le voit pas ! Alors, difficile de comprendre ces restrictions, ces privations de visites ! Comment soutenir le moral et la vitalité dans ces conditions ? Avec le téléphone le lien est maintenu, mais ne pas se voir pendant 6 semaines, ou seulement un petit bonjour à travers la vitre, c’est une source de souffrance de part et d’autre.

Difficile aussi d’accepter les consignes sanitaires lors du décès d’une religieuse, frustration de ne pas revoir son visage apaisé après ses souffrances…


Enfants angéliques

Pourtant, tout a été mis œuvre pour vivre au mieux ce temps difficile

Réorganisation des services, Appel régulier pour donner des nouvelles aux familles, Possibilité de parler et de communiquer par Skype, ….

A souligner des gestes de solidarité et de partage venant d’entreprises, de la mairie, de magasins … et du personnel qui se donne à plein et manifeste des attentions particulières, comme , entre autre : des dessins faits par leurs enfants pour les résidents !


Sr Jeannine pousse Sr Marcelle

Quelle joie de sortir dehors, de contempler la nature, de rapporter une fleur… nous apprécions le parc et les bras qui nous conduisent en fauteuil ou à pied.

Ce temps de confinement a permis de vivre le carême différemment, en lien avec l’Eglise universelle. Avec la télé, nous pouvons recevoir KTO et France 2 qui offrent des temps de prière au long de la journée et des émissions très intéressantes que nous n’avons pas le temps de suivre ordinairement.


Et grâce à la sono et à la caméra, les animations proposées pour la communauté sont retransmises dans les chambres : elles rompent l’isolement et sont des repères dans le temps….

La chapelle le jour de Pâques

Mais ce qui est sûr, c’est que tous et toutes, nous attendons avec impatience, avec espérance la fin de ce « confinement » !

Soeur Bernadette BOUTIN, UdJ

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