Son enfance et sa jeunesse
Il est né le 8 juillet 1815 à La Chapelle-sur-Erdre, en Loire-Atlantique. Il est baptisé dès le lendemain à l’église paroissiale.
Il a 6 ans lorsque ses parents s’installent à La Garnache, en Vendée.
Il y fréquente l’école paroissiale,
fait sa 1re communion
puis entre à l’école préparatoire au petit séminaire.
Son désir d’être prêtre s’approfondit.
il entre au petit séminaire des Sables d’Olonne en 1830
puis au grand séminaire de Luçon en 1834.
Il voulait être prêtre diocésain, il sera religieux.
Pour achever sa préparation au sacerdoce, il est nommé professeur au petit séminaire de Chavagnes-en-Paillers (Vendée) en 1836.
C’est là qu’il va découvrir
la spiritualité du Père Louis-Marie Baudoin.
Il s’intègre facilement au groupe de disciples
formé par le supérieur,
le Père Charles-Isidore Baizé, et les professeurs.
Le 13 octobre 1839, il est ordonné prêtre,
probablement dans la chapelle du petit séminaire.
La société des « Enfants de Marie » devient congrégation.
Le 21 septembre 1841.
Ils sont 9, dont le Père Pécot,
à faire leurs premiers vœux,
se consacrant au service
du Verbe Incarné et de Marie Immaculée.
En mission à Niort
Au printemps 1845, les Pères Coumailleau et Pécot fondent une communauté à Niort, dans le quartier du Port. C’est un quartier pauvre, coupé de la ville par la Sèvre, où vivent des familles prolétaires, où les enfants sont sans instruction.
Le Père Coumailleau s’occupe des missions dans le département, le Père Pécot est davantage présent sur la quartier. La chapelle des sœurs du Saint et Immaculée Cœur de Marie est mise à leur disposition.
Soucieux de vivre, à la suite du Christ, le mystère de l’Incarnation, le Père Pécot est attentif aux besoins des gens.
On le voit arpentant les ruelles,
discutant avec les maraîchers,
les mégissiers,
les personnes âgées.
"Puisque les gens ne viennent pas à l’église,
il faut aller vers eux".
Un souci prédomine, l’éducation :
"Les enfants ont demandé du pain
et il n’y avait personne pour leur en donner".
L’ouverture de l’école
Le Père se met à la recherche de collaboratrices qu’il recrute en quelques mois : Eulalie Piet, Appolonie Monsel, Catherine Martineau, Marie Guionnet.
L’école s’ouvre le 15 octobre 1849,
en la fête de Ste Thérèse d’Avila, rue Saint Gelais, à Niort. 35 fillettes sont là.
Les institutrices choisissent de vivre ensemble, à l’école, sous le nom de « Dames de la Providence ».
La fondation de la congrégation de l’Immaculée Conception
Le désir d’être religieuses habitait les jeunes filles même si elles avaient fait le choix de répondre autrement à l’appel de Dieu en disant oui au Père Pécot pour la fondation de l’école.
Celui-ci sollicite les Ursulines puis plusieurs congrégations mais aucune ne peut prendre l’école en charge, ce qui aurait permis aux institutrices de rentrer au noviciat.
Que faire ?
Fonder une nouvelle congrégation ?
Il hésite …
Tandis que les Dames de la Providence
font leur demande à l’évêque de Poitiers, Mgr Pie,
il se résout à écrire une règle de vie :
« Imiter Jésus et sa Mère,
Honorer l’Immaculée Conception de Marie,
se dévouer à l’instruction de la jeunesse,
spécialement des enfants pauvres »
8 décembre 1854
Le même jour, à la même heure : Rome : promulgation du dogme de l’Immaculée Conception. Niort : fondation de la congrégation des sœurs de l’Immaculée Conception.
La congrégation se développe, des écoles primaires s’ouvrent dans les deux-Sèvres, en Vendée, dans la Vienne.
Son retour à Chavagnes
Pourquoi des nuages viennent-ils assombrir cette période ? des tensions surgissent. Déçu peut-être, meurtri certainement, le Père est écarté de l’institut qu’il a fondé.
Un jour d’octobre 1864, il doit reprendre le chemin de Chavagnes. Il y sera maître des novices jusqu’à sa mort, en 1883.
Les relations avec la congrégation reprennent peu à peu. A la demande des sœurs, le Père rédige de nouvelles Constitutions ainsi que le Directoire et le Manuel de piété.
Il a la joie d’aller à Lourdes. A la grotte de Massabielle, il dépose, un long moment, sur le rocher, le manuscrit des Constitutions.
Novembre 1882 : nouvelle attaque de paralysie. Désormais, sa santé ne va plus cesser de se détériorer.
Il meurt le 15 avril 1883, à 10 heures du matin.
Il est inhumé à Chavagnes,
dans le cimetière de sa congrégation.
Le 8 décembre 1954, à l’occasion du centenaire de la congrégation de l’Immaculée Conception, ses restes sont transférés à Niort, dans la chapelle de la maison-mère.
en savoir plus : l’espérance selon le Père Pécot le livre de Jean-Paul Russeil