C’est pendant une belle cérémonie que sœur Gertrude-Marie (Eglantine Larcher) ainsi que Pierre et Madeleine Gauthier, un couple de pharmaciens, ont reçu la médaille et le diplôme de « Juste parmi les nations » pour avoir sauvé des juifs pendant l’occupation allemande en 1943-1944, au péril de leur vie, à Bressuire.
Environ 80 personnes assistaient à cet hommage dans la salle des mariages de la mairie en présence de Mme Ménard, maire de Bressuire, de Madame la Sous-Préfete, du délégué régional de Yad Vashem, Paul Sebaoun, d’un diplomate représentant Monsieur l’Ambassadeur d’Israël en France.
Onze sœurs Ursulines de Jésus dont le Conseil général, représentaient la congrégation en participant à cet événement qui montrait le courage d’une de nos sœurs, Gertrude-Marie, sœur de l’Immaculée Conception supérieure de l’ouvroir de Bressuire pendant la guerre. Gertrude a maintenant rejoint Mère Irène sur le mur des Justes à Jérusalem.
Après l’allocution de Mme Ménard, Maire de Bressuire, qui a retracé l’historique de la Shoah dans le Bocage et le sauvetage de la famille Weisz, M. Paul Sabaoun, délégué régional de Yad Vashem, a parlé de l’action pour la sauvegarde de la mémoire de la Shaoah.
L’intervention de M. Gérard Khonigheit, fils de Jacqueline Weisz a été suivie d’une vidéo qui a permis de voir et d’écouter le témoignage de Jacqueline.
Ce moment particulièrement émouvant a été suivi de la remise de la médaille et du diplôme de « Juste parmi les nations » aux représentants des familles : Mme Valérie Larcher, cousine de soeur Gertrude et Mme isabelle Landreau, petite-fille de Pierre et Madeleine Gauthier.
Après les remerciements des familles et les hymnes nationaux de France et d’Israël, le discours de clôture a été prononcé par Mme la Sous-préfète.
Les différentes interventions étaient entrecoupés par des textes rappelant le terrible évènement de la volonté de destruction des juifs par les nazis pendant la seconde guerre mondiale : quatre enfants du conseil municipal des jeunes de Bressuire ont lu un poème de Paul Rosenberg, et « On m’a donné un badge » d’Albert Pesses ; l’écoute du « Chant des partisans » et de « Nuit et brouillard » de Jean Ferrat ont rappelé l’engagement de tous ceux qui ont participé à la Résistance.
Si la famille Weisz n’avait pas demandé cette reconnaissance nous n’aurions jamais su cet engagement pour sauver les juifs dans la discrétion et le courage simple du quotidien. C’est le témoignage de sœur Marie-Josèphe Peltier (communauté du Sacré-Cœur, à Chavagnes) qui a permis de constituer le dossier puisqu’elle était à la communauté de Bressuire à ce moment-là.
Oui, nous pouvons rendre grâce pour toutes les sœurs qui étaient à Bressuire ou dans d’autres communautés qui ont été particulièrement touchées par la deuxième guerre mondiale (1939-1945), en France, en Belgique et en Europe et qui ont su faire face avec un grand esprit de foi et d’espérance. Prions chaque jour pour la paix dans le monde, elle commence autour de nous et en nous.
Sœur Jeanine Barbot