Les FMI dans les séminaires d’Afrique du nord et en l’Afrique de l’ouest.
1930 : Tunisie, séminaire de La Marsa
En 1930, la Tunisie, sous protectorat français depuis 1881, accueillait à Carthage, le Congrès Eucharistique International. Mgr Lemaître, archevêque de Carthage, se souciait alors de procurer des prêtres « tunisiens » aux 200 000 chrétiens de son diocèse. Il s’adressa au R.P. Cloutour alors supérieur général des FMI et le P. Berger fut dépêché en Tunisie où, chargé de l’œuvre du Recrutement sacerdotal, il multiplia réunions, prédications et conférences dans toutes les paroisses. En octobre 1930, un Petit Séminaire, installé dans l’ancien palais du Cardinal Lavigerie, ouvrait ses portes à 21 petits séminaristes. Quatre autres FMI avaient rejoint le P. Berger. Ce Petit Séminaire, qui a bien rempli sa mission pendant trois décades et a même fourni un évêque à la France en la personne de Mgr Collini évêque d’Ajaccio puis de Toulouse, ne survécut que quelques années à l’indépendance de la Tunisie (1956) qui le priva de la plupart de ses élèves. Il fut fermé comme Séminaire en 1960.
1938 : Maroc, séminaire de Rabat-Souissi
En 1937, Mgr Vielle, Vicaire Apostolique de Rabat, décide, pour se mettre en règle avec le Droit Canon, de créer petit et grand séminaires. Après avoir pris des informations à La Marsa où ils œuvrent déjà, il demande aux FMI d’en prendre la direction. Il envisage d’ouvrir dès la rentrée 1937. Mais pour le moment, il n’y a qu’un grand terrain au Souissi en bordure de l’aérodrome militaire. Tout reste à faire : bâtir le « logis », comme dit Mgr, recruter des candidats au sacerdoce… Le P. Berger est à pied d’œuvre à Pâques 1937, mais la première rentrée n’aura lieu qu’en 1938 avec 9 élèves au petit séminaire et 4 au grand. Deux autres pères ont alors rejoint le P. Berger. Il y a aussi 3 UdJ auxquelles Mgr a demandé « d’entrer dans le service du Séminaire ». Elles quitteront le séminaire en 1942, la supérieur générale refusant de leur envoyer l’aide dont elles ont besoin Le Séminaire, lui, durera jusqu’en 1968. Mais, devenu un collège diocésain, mixte et même ouvert aux musulmans, avec un petit noyau de « séminaristes », il ne correspond plus à notre vocation.
1952 : Algérie, séminaire St Eugène d’Alger
En 1952, Mgr Leynaud, archevêque d’Alger confie aux FMI la direction du Petit Séminaire de Saint-Eugène que les Lazaristes ont laissé à des prêtres séculiers pour se consacrer uniquement, selon leur vocation, à la formation des grands séminaristes, à Kouba. Trois pères seulement dont le Supérieur et l’économe pour l’année 52-53. Dès la rentrée 1953, le groupe sera plus étoffé mais il restera toujours quelques prêtres du diocèse. Ce petit Séminaire accueillera jusqu’à une centaine d’élèves. Dix ans plus tard, en 1963,il est pratiquement vidé des séminaristes par le départ massif des « Pieds-noirs ».après la proclamation de l’indépendance de l’Algérie. Le projet envisagé d’en faire un collège musulman ne nous convient pas faute de personnel qualifié. Nous partons. Mais l’ASEKA (Association des Anciens de St-Eugène et de Kouba) témoigne encore aujourd’hui du rôle qu’il a joué dans la vie de ceux, prêtres ou laïcs qui l’on fréquenté.
1968 : Cameroun, séminaire de Bafia
Mgr Loucheur, évêque de Bafia, dans le Mbam, province du Centre Sud, au Cameroun fait appel, au cours du printemps 1968, au P. Pierre Guibert, alors supérieur général des Fils de Marie Immaculée, pour avoir « une communauté stable et spécialisée » capable d’assurer la formation de ses séminaristes sur une base solide.
La Congrégation venait de fermer, les unes après les autres, les communautés FMI responsables des Séminaires d’Afrique du Nord.
Le P. Guibert répond alors favorablement à Mgr Loucheur.
Les PP. Marcel Deau, Eugène Brethomé et Louis Devaux arrivent en septembre 1968 pour prendre en charge le Petit Séminaire St André et l’Ecole des Catéchistes de Bafia.
1968 : Togo, séminaire de Dapaong
En mai 1968, Mgr Barthélémy Hanrion, évêque de Dapaong (Nord Togo), vint, au nom des évêques d’Afrique de l’Ouest francophone, demander des pères à notre Supérieur général, le P. Pierre Guibert. Il s’agissait d’ouvrir, dans son diocèse, un séminaire d’aînés, destiné à recevoir les jeunes gens âgés de plus de 18 ans, désireux d’être prêtres et n’ayant pas fait d’études secondaires. En 4 ans, ils seraient préparés à entrer au grand séminaire de leur pays.
Dès octobre 1968 ce séminaire fut ouvert par deux FMI, les PP. Joseph Bourcereau et Gérard Dudit pour 15 candidats. Ensuite, la communauté s’est étoffée, certains FMI travaillant au séminaire (jusqu’en 1989), d’autres pour le diocèse de Dapaong.
Le séminaire pouvait accueillir 64 jeunes gens. Il a fonctionné 30 ans. De 1978 à 2007, 155 jeunes ont pu devenir prêtres à la fin de leurs études de grand séminaire : soit environ 1/3 de ceux qui sont passés par Dapaong.
Actuellement, les FMI sont au service du diocèse, ou de notre noviciat régional, ouvert au nord de la ville en 1986.
1981 : Burkina, séminaire de Nouna
La décision d’ouvrir une communauté FMI à Nouna fut décidé le 9 février 1981, en réponse à la demande de Mgr Zéphyrin TOÉ, évêque du lieu, formulée le 5 mars 1980. Il s’agissait
de prendre en charge un petit séminaire de deuxième cycle, fondé par 3 évêques en 1977, selon un projet particulier qui incluait dans les études l’apprentissage élémentaire de certains métiers : les élèves avaient un semaine d’apprentissage technique appliqué sur quatre.
En septembre 1982, les PP. Jacques Rabiller et Pierre Remaud sont nommés à la fondation de Nouna.
Le contrat prévoyait la relève par le clergé diocésain après dix ans. En 1992, les fmi quittèrent le diocèse de Nouna pour s’installer à Bobo Dioulasso, proche du grand séminaire de Koumi, où nos deux premiers profès, dont un diacre, suivaient les études préparatoires au sacerdoce.