Dès le 6 Janvier, nous avons eu aussi la joie d’accueillir nos sœurs du Haut plateau pour préparer cet évènement qu’est l’inauguration de notre communauté à Analaiva. Le va et vient Analaiva - Mahabo commençait, malgré la chaleur, pour le nettoyage de la maison et les alentours, transport de meubles, des cartons contenant les matériels de la communauté, …. C’est un témoignage de solidarité pour ceux avec qui nous missionnons.
Le Jour « J » arrive.
Nous avons quitté Mahabo à 5 heures du matin (1er voyage) pour finir la préparation. La fête avait deux côtés : l’une c’est l’inauguration des deux bâtiments de l’école, et les parents sont aussi arrivés de bonne heure pour tuer un bœuf à partager aux élèves, et le faire cuire par classe ; l’autre c’est l’inauguration de la communauté des sœurs, où chacune des sœurs a à faire : cuisson de repas, préparation du lieu de célébration, dernier rangement pour accueillir les invités, le repas, les rubans à couper…
Le rendez-vous est enfin arrivé, la messe commençait par une procession précédée par une danse liturgique. Sœur Marie Jeannette a accueilli les gens et spécialement l’évêque qui a fait le voyage d’Antananarivo pour cet événement, et a rappelé aussi le début de la mission et comment on en arrive là. Et avant que l’évêque commence la célébration, il a plu, c’est la bénédiction de Dieu. L’évêque aussi pendant l’homélie a complété ce que Marie Jeannette a rappelé au début de la messe : nous sommes là puisque la population de l’usine ne voulait pas de l’école publique pour leurs enfants mais une école tenue par une Congrégation, c’est exceptionnel puisque c’est une usine de l’Etat qui demandait une école catholique.
Ce qui nous a émerveillées dans ce qu’a dit l’évêque, c’est la place de la communauté par rapport à la Lumière : Elle se trouve à l’Est du village, elle doit être porteuse de lumière pour ce village par sa vie et sa mission.
La procession de l’offrande aussi est très significative pour l’éducation : chaque classe est représentée par un élève qui venait offrir un arbre, accompagné par son instituteur ou institutrice qui l’épaule et l’accompagne à l’autel. Ce qui signifie que chaque élève est responsable de sa croissance, mais l’éducateur a un rôle important pour l’accompagner jusqu’au bout, vers son accomplissement.
C’est une célébration très priante.
L’après-midi, c’est un autre genre de fête : danse, la plupart du temps sous la pluie. C’est la fête, la joie qui durait jusqu’à 18 heures.
Nous continuons de prier les unes pour les autres enfin que nous aussi nous soyons porteuses de la Lumière du Christ là où nous sommes, et que la fidélité de nos sœurs, malgré tous les évènements dont elles témoignaient avec les peuples de ce coin, nous donne la force de tenir quand il s’agit de servir la Vie.
Bonne adaptation à nos sœurs d’Analaiva : Marie-Séraphine, Marie-Georgine, Tatienne, Lydia-Egyptienne !
Pour compléter cet article, voici le témoignage des sœurs d’Analaiva elles-mêmes.