Sixième période de l’Histoire FMI (suite) : période de transition et … transmisssion

A la suite du concile Vatican II, le Chapitre FMI de 1970 fut un véritable Chapitre de rénovation et de retour aux sources. Des perspectives nouvelles s’ouvrent pour la Congrégation.

Suite de l’article précédent : sixième période de l’Histoire FMI : période de transition et…tranmission

III. De nouvelles maisons de formation s’ouvrent

Les FMI, dans leurs missions en France ou hors de France, avaient déjà rencontré des jeunes demandant à entrer dans notre famille religieuse. Ceux-ci, après leur formation classique dans les juvénats, collèges et lycées, étaient tous orientés pour une formation religieuse commune vers la France pour le noviciat et le scholasticat à Chavagnes puis à St Sauveur. L’évolution religieuse de la France et les demandes de jeunes dans les missions à l’extérieur amenèrent alors le conseil général de la Congrégation à envisager la création de plusieurs noviciats, en France mais aussi plusieurs hors de France.

En France un noviciat à Bordeaux en septembre 1978

<span class=« lettrine »>Il n’y avait plus de novices depuis une dizaine d’années. En septembre 1978, trois jeunes se présentent et un noviciat est ouvert à Bordeaux sous la responsabilité du P. Camille Dudit. Ce fut dernier noviciat ouvert en France.

En Afrique un noviciat à Dapaong (Togo ) en septembre 1986

Les FMI, au Togo depuis 1968, avaient la responsabilité d’un séminaire d’aînés à Dapaong. Ce séminaire rassemblait des jeunes de 20 à 30 ans venant de plusieurs diocèses de l’Afrique de l’Ouest. Les FMI avaient aussi accepté de prendre en 1981 la responsabilité d’un autre séminaire d’aînés dans le diocèse de Nouna au Burkina.

Noviciat FMI de Dapaong (Togo)

Dès les années 1880-82, la congrégation souhaitait « l’africanisation » du séminaire de Dapaong et la construction d’une maison de communauté à Dapaong en vue d’accueillir un noviciat. Le premier noviciat en Afrique pour les FMI fut donc la Maison Nazareth, en septembre 1986, sous la responsabilité du P. Joseph Bourcereau avec deux novices.

Plusieurs noviciats suivirent sous la responsabilité du P. Jean-Luc Lambert.

Les profès étaient ensuite envoyés poursuivre leurs études dans les grands séminaires du Burkina. Ce fut d’abord celui de Koumi près de Bobo-Dioulasso puis ceux de Ouagadougou. Des communautés FMI furent formées pour pouvoir les accueillir, à Bobo d’abord puis à Ouagdougou avec de solides constructions sur un grand terrain, alors dans la banlieue de Ouagadougou. « Bissighin » est maintenant le lieu du scolasticat FMI. A côté de lui, sur le même terrain, a été fondée et s’est beaucoup développée la paroisse St Augustin. Les FMI africains sont maintenant une part importante des effectifs de la congrégation.

Au Burkina, une communauté FMI à Bobo-Dioulasso (juillet 1992)

Après avoir remis la direction du Séminaire de Nouna aux abbés africains, les Fils de Marie Immaculée, pour accompagner les jeunes FMI poursuivant leurs études de théologie au séminaire de Koumi, près de Bobo, cherchèrent un lieu d’ implantation. Mgr Anselm T. SANON souhaitait voir une communauté FMI s’installer dans le Centre de Formation du Diocèse pour un travail de formation spirituelle des chrétiens et un accompagnement des aumôneries des lycées et collèges de la ville. C’est en juillet 1992 que cette implantation démarrera avec Michel BUFFET, Jacques RABILLER puis Basile PARE.

Un scolasticat FMI à Ouagadougou (1998)

Scolasticat FMI de Bissighin (près de Ouagadougou) Burkina

La Conférence épiscopale du Burkina ayant décidé de faire un cycle complet d’études (Philosophie et Théologie) à Ouagadougou, les FMI cherchèrent un lieu d’accueil sur Ouagadougou pour les jeunes en formation. Ce fut d’abord une maison, puis l’achat de trois villas dans une Cité et enfin de solides constructions sur un grand terrain alors dans la banlieue de Ouagadougou. « Bissighin » est maintenant le lieu du scolasticat FMI. A côté de lui, sur le même terrain, a été fondée et s’est beaucoup développée la paroisse St Augustin. Les FMI africains forment maintenant une part importante des membres de la congrégation.

Au Venezuela un noviciat à Caracas en 1991

Lles FMI étaient présents au Venezuela depuis 1903. Quelques jeunes vénézuéliens avaient demandé à entrer dans la congrégation. Mais pour leur formation religieuse, ils devaient quitter leur pays et venir en France. Quatre jeunes arrivèrent ainsi en France vers 1935, quelques années avant la seconde guerre mondiale et deux autres vers les années 1950.

Noviciat à Caracas en 1992 avec le . C. Dudit

Ces jeunes achevèrent leur formation scolaire en français et poursuivent ainsi loin de chez eux leur formation religieuse et théologique. Ce fut ainsi le parcours d’Oswaldo Santana, arrivé en France en 1954, aujourd’hui archevêque de Maracaibo au Venezuela

En 1991, une maison de noviciat fut inaugurée dans les locaux du presbytère de Palo Grande, à Caracas, avec deux novices, sous la direction du P. René Bossard. D’autres noviciats suivirent sous la direction du P. Camille Dudit puis du P. Rafael Serrano. Les profès poursuivent ensuite leurs études en philosophie et théologie à l’Institut de Théologie pour les Religieux (I.T.E.R.)

Aux Antilles un noviciat en 1993

Les FMI étaient arrivées aux Antilles, en Dominique d’abord en 1872 puis à Ste Lucie en 1878. Lorsque deux jeunes créoles de Ste Lucie, les frères Jules et Henri Claustre demandèrent à entrer dans la congrégation en 1884 et 1891, ils furent envoyés en France pour le noviciat et le formation théologique. Ce n’est qu’après leur ordination sacerdotale qu’ils purent retourner à Ste Lucie pour leur ministère. Plus tard, après les deux guerres mondiales, d’autres jeunes vinrent de nouveau en France pour un noviciat et la formation théologique. Le premier, Julian John arriva en 1952 et plusieurs autres vers les années 1960.

Maison de communauté des FMI à Rosalie en Dominique

En 1993, un premier noviciat fut établi en Dominique à Rosalie sous la responsabilité du P. Pierre Chauvet. D’autres suivirent sous la responsabilité du P. Michel Favalier. Après leur profession religieuse, les jeunes devaient aller à Trinidad pour leur formation théologique. Et c’est en grande partie pour les accompagner que l’évêque de Port-of-Spain accorda une paroisse proche de l’université aux Pères FMI.

Avenir

Cette période a eu de profondes répercussions dans l’évolution de la Congrégation et pose des questions importantes sur son avenir. Dans l’évolution numérique de ses membres la congrégation compte environ maintenant 50% de membres originaires de France et 50 % originaires d’Afrique et d’Amérique. Ceci nous nous amené à revoir notre façon d’exprimer notre charisme, de vivre en communauté et notre organisation structurelle de gouvernance. Il nous faut repenser l’avenir de notre congrégation pour que les religieux y trouvent le milieu qui leur permettra de s’y épanouir, de vivre leur vocation et que, tous ensemble, ils puissent répondre aux appels du monde et aux besoins de la mission. « Le présent s’assoit sur les épaules du passé pour mieux voir l’avenir. » Ce proverbe africain nous invite à tenir compte de notre histoire, de nos origines, de nos « aventures ». ( Le chapitre de 2016 , Avenir, cahier 7)

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