Cette commission travaillait sur un processus de Réconciliation et de Verité entre les descendants des amérindiens qui habitaient le continent avant l’arrivée des Européens et les colons venus s’installer à la suite des conquêtes.

C’est dans cet esprit de réconciliation que le Pape François est venu en visite au Canada faire un pèlerinage de Pénitence, selon son expression, afin de demander pardon aux premières nations, métis et Inuits pour les complicités de l’Eglise avec les gouvernants dont le but était de faire disparaître les cultures amérindiennes au Canada.

Nos frères et sœurs autochtones ont une réelle attention à la terre : « la terre n’est pas vu comme un bien, une propriété ou une ressource ; les animaux, les plantes, les montagnes, les collines et les rivières sont une communauté à laquelle tout le monde appartient les êtres humains compris ». (Extrait de : ‘Ecouter les voies amérindiennes’ par Jeannette Armstrong)

Pour les peuples autochtones, tous les éléments, les êtres (animaux et personnes humaines) qui habitent, vivent, sur la terre et dépendent d’elle, sont reliés entre eux, reliés à la terre, mais aussi à tout l’univers. Cela fait entrer dans l’Action de Grâce. Mais les populations autochtones ne regardent pas que vers le passé, elles regardent aussi vers l’avenir.

Dans les réserves, qui sont des territoires qui leur ont été dédiés, les populations Cree, Dene, Blackfoot et autres, développent des éléments afin d’avoir des gains pour pouvoir vivre. Certaines mettent en place une politique touristique pour faire découvrir leur patrimoine anthropologique et spirituel…

Au printemps 2024, les habitants de la réserve Siksika vont planter 50 kms d’arbres le long de leurs chemins afin de réduire la force du vent, protéger le sol arable contre l’érosion et attraper plus de neige pour augmenter l’humidité au printemps. Ça fait partie de leurs efforts pour s’adapter au changement de climat et réduire les risques de sècheresse sur les Prairies (grands espaces au centre du Canada).

Ils ont aussi fait un partenariat avec le zoo de Calgary car les signataires sont motivées par des valeurs partagées et une appréciation commune de la faune, « Plutôt que de seulement parler de la physiologie d’une espèce, on va parler de son influence sur la spiritualité des Premières Nations. On va apprendre d’eux et ils vont peut-être apprendre de nous ». Clément Lanthier, PDG du zoo de Calgary.

Les habitants de la réserve Blood ont développé une usine de transformation en 2022/23 pour l’exportation de foin compressé pour les marchés de l’Occident. « Un des principes les plus importants de nos ancêtres était la nécessité de subvenir aux besoins des nôtres autant que possible. Nous devons être prêts à travailler et à forger des partenariats. Ce faisant, nos efforts prendront encore plus de sens et nous serons plus productifs », dit le chef Roy Fox.

La nature et son exploitation reste aussi un objectif de préservation pour elles. En Saskatchewan, la province voisine de l’Alberta, des efforts sont faits pour intégrer les habitants des réserves dans la culture de grains et d’oléagineux sur les grandes superficies de terre arables qu’ils possèdent.

Il faut que ces populations trouvent un équilibre de vie entre leurs traditions et les nouvelles formes de vie économiques car les pouvoirs financiers sont à l’affût pour les aider au risque parfois de les envahir et profiter de leurs richesses culturelles et spirituelles.

Nous terminons notre lettre en unissant notre prière à celles de ces personnes qui ont à nous apprendre le respect de chaque élément qui nous entoure.

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Sœur Catherine et Normand (Ami du Charisme) 31 Octobre 2023, EDMONTON - CANADA