Le P. Baudouin nous invite à bien vivre le carême.

A l’initiative du P. Maur Traoré de la communauté Ste Marie à Chavagnes, le P. Baudouin nous donne quelques bons conseils pour bien vivre le carême (lettre du 22 février 1816). Le P. Baudouin est alors à la Rochelle, supérieur du grand séminaire. Il écrit aux jeunes religieuses de Chavagnes .

Quarante jours !

Quarante jours sont une longueur suffisante pour un grand sacrifice… : par exemple, 40 jours sans parler de soi ; 40 jours sans murmure ; 40 jours sans impatience…

40 jours sont un temps raisonnable pour exercer la constance.

A la suite de Jésus.

Mais voyons l’exemplaire original dans ce désert, l’espace de 40 jours, afin que nous nous y conformions autant que la fragilité le permet, chacun selon son don.

Le bon Maître jeûna 40 jours, sans boire ni manger. Ce jeûne est admirable et ne peut s’imiter que par un miracle…

Une bonne religieuse ne croit pas faire un jeûne, si son estomac est seulement privé de nourriture. Les yeux, les oreilles, et les autres sens doivent jeûner.

Le bon Maître garda le silence ces 40 jours, car ce n’est pas violer le silence que de prononcer les paroles des Saintes Écritures. Jésus parle, ma fille, à celle qui garde le silence pour l’imiter… !
Etre 40 jours sans faire un péché de langue, c’est un beau coup… !

Jésus pria 40 jours. Prière extérieure, prière intérieure. La prière persévérante est toujours exaucée, et une prière de 40 jours est persévérante. Que demanderez-vous, ces 40 jours, ma fille ?… Vous l’obtiendrez, si vous ne tentez pas Dieu.

Entrez, mes enfants, entrez avec joie dans ces jours de salut, de grâces, de bénédictions, de conversion. Que la pécheresse d’entre vous se convertisse, que la tiède devienne fervente ; que la sainte le devienne davantage. A quoi pensez-vous, ma fille ?
Jésus vous attend à ces 40 jours !

Louis-Marie Baudouin, La Rochelle, 22 février 1816

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