La Parole partagée

Le pain de ta Parole, Seigneur, est inépuisable. Et cela est encore plus frappant quand nous sommes plusieurs à prendre le temps de goûter les mêmes textes.

Récemment, nous écoutions résonner chez l’un ou l’autre les paraboles de l’ivraïe, du grain de sénevé, du levain.

L’un était davantage touché de la patience du semeur :

Action de grâce pour la sainte patience de Dieu, et acte d’Espérance aussi pour tout éducateur car il ne sait pas si ce qu’il a essayé de semer germera et quelle plante cela donnera.Il faut accepter de ne pas en connaître le devenir, et de toute façon ce n’est pas en tirant dessus qu’elle poussera plus vite et mieux.

Un autre soulignait que la terre devait être creusée, ameublie, pour recevoir la semence ; alors acceptons d’avoir le cœur bien labouré. Et la pâte, ne doit-elle pas être

pétrie, malaxée, après que la farine et le levain ont été intimement mêlés ; on pense à notre monde si divers,où il nous faudra être pétris de douceur et d’humilité, mais aussi de force.

Le bon grain,c’est bien sûr l’amour inconditionnel du Semeur. Quant à l’ivraïe, on remarquera que l’inquiétude ne vient que des serviteurs. Belle leçon : le jugement ne nous appartient pas ; le Maître seul saura la reconnaître, au temps voulu. Comptons sur sa patiente Miséricorde car, de l’ivraïe, il y en a probablement en chacun de nous.

Toutes ces paraboles, l’évangéliste nous dit que tu les « proposais », Jésus : ce n’est pas dans ta façon de parler en dictateur. Tu n’as fait preuve de ta souveraine autorité que lorsque tu t’adressais aux forces du mal ou lorsque l’honneur de ton Père était en jeu. Si tu reconnais que l’on dit vrai en t’appelant Maître et Seigneur, ce n’est qu’alors que tu viens de laver les pieds de tes disciples, te voulant serviteur ; c’est ainsi que tu demandes :« Veux-tu guérir » ou bien : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Tu proposes même à tes disciples de te quitter s’ils ne croient pas sans réserve que tes paroles sont esprit et vie : « Voulez-vous partir ,vous aussi ? »

Tu proposes ton amour, mais tu nous laisses entière liberté. Quelle divine folie est la tienne, de croire en l’homme ! L’absolue gratuité l’amour de Dieu devrait nous faire fondre de reconnaissance, de la joie la plus profonde.

Merci,Père, de ta Parole incarnée en Jésus. Merci,Esprit Saint,de nous faire grandir aussi par de simples paroles humaines, à condition de les partager en ta présence. Gloire à Toi,Dieu Trinité,qui aimes voir tes enfants prier ensemble !
Amen Alleluia !
Prière d’un membre de la fraternité « Feu de Braise »suite à un partage à partir du texte Mt 13,24-33

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